Le château
Depuis le Pureau, l'étang en avant-plan.
Le château, vu ici depuis la drève du Pureau, est l'autre classique de la carte postale d'Anvaing, le décor d'innombrables photos de famille. Et pourtant un (tout) petit peu moins édité que la vue depuis l'entrée principale.
Les vues de la façade droite ou de la façade arrière sont elles, moins courantes, n'étant pas visibles depuis le domaine public.
Les vues sont présentées de la plus ancienne à la plus récente.
Sans doute la première carte qui représente le château sous cet angle, probablement en 1904. Aux premier et deuxième étage, de nombreux volets intérieurs sont fermés. Par contre, la porte et la fenêtre gauche des cuisines, au sous-sol, sont ouvertes, ainsi que la fenêtre d'une des mansardes. Une barque est amarrée sous la première arche du pont, qui n'est pas encore couvert de chevrefeuille à son extrémité côté jardins.
Sur cette vue d'avant 1909, un cygne se repose sur l'étang. Le chevrefeuille est maintenant bien présent sur la gauche du pont. Au sous-sol, une silhouette se devine derrière la fenêtre ouverte de la cuisine. Au deuxième étage, deux jeunes filles regardent le photographe opérer, les distractions sont rares à l'époque...
S'agit-il des mêmes que l'on voit sur la quatrième vue de la façade de droite ?
Beaucoup d'animation et de petits détails sur cette photo d'une partie de canotage d'avant la première guerre mondiale, une carte identique à celle-ci ayant en effet circulé en 1914.
Dans la barque, qui est probablement la même que celle amarrée sous le pont sur la première vue, deux demoiselles et deux enfants; Ce sont peut-être les mêmes que nous pouvons voir sur une vue de la façade arrière. Sur le pont, un promeneur lit son journal, tandis qu'un adolescent s'essaie à l'ancêtre du paddle. Derrière lui, tout à fait à gauche, on découvre l'abri à bateaux.
A une fenêtre du deuxième étage, une demoiselle semble interpeller les occupantes de la barque.
Quelques années plus tard, probablement fin des années 20: Côté gauche, un peu plus loin que l'abri à bateaux, une haie protège maintenant l'accès à l'étang. Le chevrefeuille a continué sa progression sur le pont. Beaucoup de volets intérieurs sont fermés, à tous les étages. Sur la tour de droite, un tuyau de cheminée provisoire a été installé. La cheminée deviendra définitive un peu plus tard, probablement en même temps que l'ouverture des fenêtres, qui étaient murées jusqu'a présent. Enfin, à droite de cette tour, quelques pins sylvetres ont été abattus.
Si l'on regarde de plus près, on remarquera, tout en haut à droite sur cette tour, le millésime 1561, formé d’un jeu de briques vernissées, entouré d’un encadrement, et surmonté d’une couronne. C'est probablement la date d'achèvement du gros oeuvre. On remarquera également les traces des différentes modifications intervenues au cours des siècles, notamment la fenêtre à meneaux subsistante, au premier étage à gauche, ainsi qu'au dessus de la fenêtre de droite du même étage, les traces d'un linteau en cintre devenu inutile.
Des travaux importants ont encore eu lieu vers 1820, avec pour but d'ajouter un étage au château primitif, avec le toit mansardé que l'on connait de nos jours.
Nous sommes maintenant quelques années après les grands travaux de la cour d'honneur, qui eurent lieu durant les années 30.
Un mur en brique et un pont ont remplacé le talus, un escalier près de la tour permet d'accéder directement aux sous-sols. La tour de droite du château a gagné une cheminée, tandis que ses deux fenêtres supérieures, qui étaient murées, ne le sont plus.
D'autres cartes représentent l'entrée principale, depuis la Dréve. Il existe également quelques vues de la façade arrière et de la façade droite
- Delhaye, Willy. Histoire de Frasnes-Lez-Anvaing: Anvaing, Hacquegnies, Moustier, Buissenal et Oeudeghien. D'Ouest en Est. III. Ath: Annales du Cercle Royal d'Histoire et d'Archéologie d'Ath et de la région et musées athois, 2004
- de Lannoy, Baudouin. Anvaing, dans La maison d'hier et d'aujourd'hui, mars 1978, N°37, pp 48-77