Les autres lieux-dits
Outre-Anvaing, la villa Ouverleaux, le château Norbert...
Moins photographiés que la place, l'église ou le château, des cartes postales ont cependant aussi été consacrées au hameau de l'Outre, mais également à la grande villa du notaire Ouverleaux ou à celle de Norbert Wacrenier, dans la dréve...
Une vue de la "fontaine à buse" également, qui bien que n'étant pas - pour quelques centaines de mètres - sur le territoire d'Anvaing, est tellement connue de ses habitants quelle méritait sa place ici.
Le hameau de l'Outre
Cette carte nous montre selon sa légende le hameau de la Grande Courbe; actuellement, on parlerait plutôt du hameau de l'Outre vu depuis la Grande Courbe. Le hameau de l'Outre, probablement nommé ainsi parce qu' il est "outre" la petite Rhosnes.
Quelques maisons blanches, à gauche, ont encore un toit en chaume.
On devine, toujours à gauche mais au tiers de l'image, les toits de la villa Ouverleaux, que l'on retrouvera plus bas, ainsi que sur la droite la silhouette massive des toits de la brasserie, ainsi que sa cheminée.
On remarquera la croix à droite, indiquant une maison, voire un point précis de celle-ci, et la mystérieuse signature "M. Untel".
Le hameau de l'Outre vers 1903 vu depuis le pont sur la petite Rhosnes, ou plus exactement un peu plus loin dans la prairie, dans ce qui deviendra le jardin de la villa qui n'existait bien sur pas à l'époque, et qui porte maintenant le N°18.
A gauche du peuplier, on distingue les toits de la villa Ouverleaux, tandis qu'a droite on se rend mieux compte de l'importance des bâtiments de la brasserie. Elle fut installée peu après 1900 par Anatole LECOCQ, et dotée d'une machine à vapeur. Cette brasserie cessa ses activités avant 1935.
Cette brasserie était située dans ce que les anciens appelent encore actuellement... rue de la Brasserie, et se situait à l'emplacement de l'ancienne ferme qui occupe de nos jours le N° 13, rue Outre.
Peu de changements à noter pour la rangée de maisons sur la gauche de la rue. La maison qui par illusion d'optique parait faire saillie et semble vouloir sortir de l'alignement (celle qui porte la troisieme cheminée en partant de la gauche) m'est particulièrement chère, elle est en effet dans notre famille depuis sa construction il y a plus de 150 ans, et est actuellement occupée par mon fils Simon et sa famille.
La villa Ouverleaux
Vers 1907.
Quelques années plus tard, vers 1910. Carte probablement éditée à titre personnel, à l'initiative de Camille OUVERLEAUX, receveur particulier (+ 23 04 1944) afin de lui servir de "carte de visite".
Villa construite pour le Notaire Gaston Ouverleaux, vers 1890, dans ce qui s'appelera le style "art nouveau".
En septembre 1945, elle accueillait pour quelques semaines le cantonnement du 57ème bataillon de l'armée Belge.
Est passée ensuite dans la famille de l'ancien Bourgmestre Sadi Vandenhende, dircteur des "Textiles Nouveaux", et fut ensuite, fin des années 70 et pendant une quinzaine d'années l'internat des filles de l'Athenée d'Anvaing.
Habitation privée actuellement, à l'angle de la rue Outre et de... la rue Outre. (Anciennement chemin ou rue de la Brasserie)
Le château Norbert
Quelques années seulement entre ces deux vues, mais surtout deux saisons différentes. Ci-dessus, la pelouse devant la villa est en train d'être fauchée, tandis que ci-dessous, elle est couverte de feuilles mortes.
La villa "Norbert", mieux connue à Anvaing sous le nom de "Château Norbert", à été construite vers 1885/1890 dans le style dit "éclectique", précurseur de l'art nouveau. Elle doit son nom à Norbert WACRENIER, d'une riche famille de propriétaires terriens.
Il se disait à Anvaing que "les Wacrenier pouvaient aller, sans quitter leurs terres, d'Anvaing à Tournai".
Cette famille possédait notamment à Anvaing la ferme de la Petite Courbe, la ferme de la Grande Courbe, ainsi que d'autres de moindre importance.
Un des membres de cette famille, Maurice WACRENIER (°Anvaing, 20 juillet 1879 - +Tournai, 23 juin 1963) , fut notamment sénateur libéral du 23 mars 1920 au 5 avril 1925.
Un impressionant monument funéraire de la famille Wacrenier se trouve à droite à l'entrée du cimetière, et un autre, en mauvais état, le long de l'église à la fin de la partie haute du cimetière, à l'angle de l'annexe de la sacristie, côté droit de l'église.
Après le décès fin 1907 de Louis WACRENIER, neveu de Norbert, elle fut occupée par Fernand BRUNEAU (°Frasnes-lez-Buissenal, 22 mars 1873 - +Dergneau, 12 septembre 1945), régisseur du château durant une quarantaine d'années.
Dans les années 60, ce sera pendant quelque temps le local de la maison des jeunes "La tourelle". Les communs abritèrent également le patro.
Habitation privée actuellement.
La rue du curé, la "petite rue" à l'époque...
Pour beaucoup, elle reste "la petite rue". Peu de changements finalement depuis ce cliché, qui doit dater de 1907 environ, si ce n'est le carrefour bien boueux à l'époque.
Notre village a été occupé en continu à partir de février 1917. Cette année là, une des deux maisons à gauche de l'image ci-dessus à servi de "Kasino" pour les officiers allemands.
Nota: Dans l'armée allemande, le "Kasino" est l'équivalent du mess des officiers dans notre armée.
Ce ""Kasino" a probablement servi jusqu'au départ des soldats allemands le 9 novembre 1918, après qu'ils eurent fait sauter plusieurs ponts et carrefours, ainsi qu'une partie du couvent.
Nos libérateurs anglais sont arrivés le dimanche 10 novembre 1918 vers 8 heures du matin.
D'autres informations sur la première guerre mondiale dans notre village sont à lire sur la page consacrée au monument aux morts.
"La maison du garde"
Dans la drève, non loin du château. A l'origine, comme mentionné dans un acte de 1764, c'était la demeure du vicaire attaché au château. Elle devint ensuite "la maison du garde", le logement de fonction du garde forestier du château, durant plusieurs générations. Jules LEPOUTTE était l'ancien meunier en charge du moulin sur la Rhosnes, au lieu-dit le "gouffre". Le moulin détruit par un incendie en 1890, le meunier devint garde forestier.
Le chateau de Rhosnes
La fontaine à buse
La plus ancienne carte de la collection à ce jour, postée en 1903.
Ce qui étonne d'abord à la vue de cette photo, c'est le peu d'arbres. A l'époque, le sommet des collines était souvent un paysage de landes, paturé par les moutons. Cette impression de "paysage dénudé" à nos yeux contemporains se retrouve également sur les vues lointaines de la gare ou de la sucrerie.
Peu à peu, suite à l'abandon de ce paturage, la végétation s'est développée. Des plantations ont également eu lieu, c'est par exemple en plantant des arbres sur les terrains du comte de LANNOY, à quelques centaines de mètres, qu'ont été trouvés en 1864, deux torques celtiques et quelques monnaies, actuellement au Metropolitan Museum, à New-York.
Une jeune fille des environs semble être venue pour laver la vaisselle, les pieds nus.
- Delhaye, Willy. Histoire de Frasnes-Lez-Anvaing: Anvaing, Hacquegnies, Moustier, Buissenal et Oeudeghien. D'Ouest en Est. III. Ath: Annales du Cercle Royal d'Histoire et d'Archéologie d'Ath et de la région et musées athois, 2004
- Joly, Edouard, in Annales du Cercle archéologique de Mons, vol. 6, 1865 https://books.google.be/books?id=6GtAAAAAYAAJ (Consulté le 3/2/2022)
- Archief van het Aartsbisdom Mechelen-Brussel en de Bisdommen Brugge, Doornik, Gent en Luik. Verslagen van de Eerste Wereldoorlog. (Consulté le 16/11/2022)