Le château
La façade droite, vue des jardins
La façade droite, qui n'est pas visible depuis le domaine public, n'en n'est pas moins souvent représentée. C'est sur cette façade que l'on découvre la chapelle, en encorbellement au rez-de-chaussée.
L'étang, de ce côté, accueille un embarcadère et l'ile ou se trouve la glacière.
Les vues sont présentées de la plus ancienne à la plus récente.
Beaucoup de cartes de cette série sont hélas fort surexposées. Celle-ci n'échappe pas à la régle. La porte du château est ouverte, sur cette vue prise probablement au coeur de l'été, comme nous le montrent les parterres en fleurs, et le Yucca dans son bac, tout à fait à gauche.
A gauche de l'image, l'île qui abrite la glacière. Apparue dans nos régions au XVIIe siècle, la technique de la conservation de la glace naturelle connut son apogée au XIXe siècle. De l'extérieur, une glacière ressemble à une grande taupinière, une colline de terre. A l'intérieur de la colline, un espace a été créé avec des briques. Il a la forme d'un oeuf et on y accède par un escalier. La porte d'accès donne au Nord. Au dessus du manteau en briques, une épaisse couche de terre a été ajoutée, afin que des arbres y poussent. La terre et les arbres permettent de préserver la fraîcheur à l'intérieur de la cave même pendant les étés les plus chauds. Dès que le temps était suffisamment froid, on allait récolter la glace dans les étangs voisins ou des prairies inondées. Les couches de glace étaient déposées avec soin pour qu’un minimum d’air reste enfermé dans les interstices. L’eau de fonte était évacuée par un puisard situé dans le fond de la cuve. Parfois, de la paille était utilisée comme isolant, recouverte d'un plancher. La plupart des glacières ne sont plus que des vestiges ou des souvenirs, bien utiles pour abriter des populations de chauves-souris durant l'hiver.
Cette vue pleine face de la façade droite nous donne l'impression que le château s'enfonce. Illusion d'optique ? Au rez-de-chaussée de la tour droite, une porte-fenêtre est ouverte, tandis que la deuxième fenêtre de gauche, au premier étage, nous laisse entrevoir le ciel côté façade, sans doute grâce à l'enfilade d'un couloir. Le "bac" rudimentaire devait servir à l'entretien, l'abri à barques étant situé sur la gauche de l'autre étang, vu de la drève du Pureau.
Petite particularité de cette carte: elle a été écrite par un soldat allemand en 1917, et jamais envoyée. Elle a été trouvée sur le site d'un marchand de cartes postales allemand, et est revenue chez nous plus de 100 ans plus tard.
La présence d'un photographe à l'époque était rare, et ne passait pas inapercue. Un moment de distraction pour ces jeunes filles au deuxième étage.
Cette vue existe également sur une carte multivue postée en avril 1920, qui porte en face avant les logo "Préaux - Ghlin"
Sur cette carte d'avant 1935, on peut remarquer ce qui semble être un fort courant côté droit, entre l'ile de la glacière et la berge.
A remarquer également le grand nombre de volets fermés.
Une carte qui fait partie probablement des dernières éditées, dans les années 50, avec l'embarcadère au premier plan.
Côté gauche, c'est maintenant un mur et un escalier qui remplacent le talus, depuis les travaux des années 30.
D'autres cartes représentent le château depuis la drève du Pureau, avec l'étang en avant-plan, ou l'entrée principale, depuis la Dréve. Il existe également quelques vues de la façade arrière.
- Delhaye, Willy. Histoire de Frasnes-Lez-Anvaing: Anvaing, Hacquegnies, Moustier, Buissenal et Oeudeghien. D'Ouest en Est. III. Ath: Annales du Cercle Royal d'Histoire et d'Archéologie d'Ath et de la région et musées athois, 2004
- de Lannoy, Baudouin. Anvaing, dans La maison d'hier et d'aujourd'hui, mars 1978, N°37, pp 48-77